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Salon «Désir d'enfant» : les opposants à la GPA se mobilisent à Paris

Des membres de la Manif pour Tous étaient rassemblés ce samedi 4 septembre porte de Champerret pour protester contre le salon «Désir d'enfant».
Des membres de la Manif pour Tous étaient rassemblés ce samedi 4 septembre porte de Champerret pour protester contre le salon «Désir d'enfant». Compte Twitter La Manif pour Tous

Plusieurs associations ont manifesté ce samedi, porte de Champerret, contre la tenue d'un salon où des intervenants font la promotion de la gestation pour autrui, pourtant illégale en France.

Pour la deuxième année consécutive, Désir d'enfant a organisé un évènement réunissant des «experts en fertilités» et des personnes à la recherche de «soutien dans leur projet de devenir parent». Au programme ce week-end du 4 au 5 septembre, plusieurs méthodes seront évoquées, notamment celle de la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA), qui n'est pas autorisée en France.

Indigné par ce salon et par «le silence du gouvernement», le collectif Manif pour Tous a organisé, à 14h30, une manifestation porte de Champerret, le lieu de l'événement. De nombreux manifestants se sont réunis, portants plusieurs slogans :

«La dignité des femmes n'a pas de frontière : la GPA, c'est non !» ; « tolérance zéro pour les atteintes aux droits des femmes !» ; «abolition internationale de la GPA !» ; «la grossesse n'est pas un business» ; «GPA : ni en France, ni à l'étranger !» ; «l'humain n'est pas une marchandise» ; «le corps des femmes n'est pas à vendre».

Une autre organisation, la Ciams (Coalition internationale pour l'Abolition de la Maternité de Substitution), composée de 21 associations dont CQFD lesbiennes féministes qui défend par ailleurs le droit à l'avortement, le mariage gay ou l'accès à la contraception, était également présente pour protester. «Nous sommes contre la promotion de la GPA faite ici, car cette pratique de marchandisation instrumentalise les femmes et nie leur dignité», a expliqué Catherine Morin Le Sech, présidente de CQFD lesbiennes féministes.

L'association Osez le féminisme ! en France était aussi présente samedi porte de Champerret. Ses membres portaient le vêtement de la Servante écarlate, personnage du roman dystopique éponyme de Margaret Atwood dans lequel des femmes sont exploitées par les plus riches pour leurs capacités reproductives.

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340 commentaires
  • pat patrol

    le

    J'ai connu de nombreuses crevaisons alors que mon mari et moi étions en route vers la grossesse, j'étais très inquiète de mon état. Nous avons cherché des cliniques dans le monde entier et connu de nombreuses tentatives infructueuses de FIV. Puis nous avons trouvé la clinique du Professeur Feskov où tout s'est arrangé. Je pense que qui cherche fini par trouver.

  • E6O8

    le

    Certains contestent tout lien entre PMA et GPA pour mieux réclamer une GPA éthique.
    Mais la GPA éthique est un oxymore, une impossibilité : la GPA est intrinsèquement incompatible de l'éthique.
    .
    ● La GPA repose sur une location d'utérus : elle est dans la majorité des cas une opération commerciale qui mercantilise le corps de la femme, en contravention avec le principe d'indisponibilité du corps qui fonde nos lois bioéthiques.
    .
    ● Elle exploite la misère de la plupart d'entre elles, au profit d'autres, plus fortunées, contrevenant donc au principe de la dignité humaine, et établissant une discrimination par l'argent.
    .
    ● Elle fait de l'enfant l'objet d'un contrat, le transformant en bien de consommation, que l'on pourrait commander, payer, faire fabriquer puis livrer, voire retourner à la "maison mère" en cas de "défaut".
    .
    ● Elle s'inscrit dans une logique de droit à l'enfant, qui contrevient gravement aux principes fondateurs des droits de l'homme, notamment l'indisponibilité de la personne humaine, dont la mise en cause signifierait le rétablissement de l'esclavage.
    L'enfant est sujet de droit et ne peut en aucun cas être objet de droit.
    .
    ● Elle repose sur l'abandon de l'enfant par sa mère, en contravention avec son intérêt supérieur et son droit primordial.
    .
    ● Les affaires Gammy ou Newton-Truong, bien qu'extrêmes & rares illustrent bien, au-delà des dénégations de ses promoteurs, la réalité de la GPA, et les nombreuses et graves dérives qui lui sont inhérentes.

  • E6O8

    le

    Pierre Bergé avait dit, fin 2012 :
    «Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ?».
    Tout le problème est bien là justement.
    .
    Lorsqu’un ouvrier loue ses bras à son employeur, ou un cadre son cerveau, aux termes d'un contrat de travail, c’est pour contribuer à la production d’un bien ou d’un service, plus largement d'une valeur ajoutée, qui sera monnayée par l’entreprise auprès d’un client, avec au passage un bénéfice.
    .
    Dans son principe, la GPA ne diffère pas fondamentalement de ce schéma, le contrat se contentant de remplacer la location des bras ou du cerveau par celle d'un utérus.
    Il existe pourtant une différence tout à fait fondamentale, à savoir que le produit d'une GPA n'est pas un objet ou un service mais un enfant, c'est à dire un être humain...
    .
    Affirmer qu’il n’y a pas de différence revient alors à assimiler l’enfant à un objet (l'objet d’un contrat notamment) et à un bien marchand comme un autre, monnayable, avec un bénéfice, par les différentes entités qui auront contribué à sa production…
    .
    Sur un plan plus pratique aussi, lorsqu’on signe un contrat de travail avec un employeur, on n’est pas à son entière disposition.
    Les horaires de travail sont strictement encadrés, et l'employeur n'a aucun droit de regard sur ce que vous faites en dehors.
    .
    A contrario, lors d’une GPA, le corps de la gestatrice est aliéné pendant 9 mois, 7j/7, 24h/24.
    Il s'agit donc bien d'une forme moderne d'esclavage.

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