Michel Houellebecq: «Une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect»

TRIBUNE - L’écrivain, qui intervient très rarement dans le débat public, explique pourquoi il est farouchement opposé à ce qu’il considère comme une rupture anthropologique inédite.
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une large consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d’un possible nouveau «cadre légal» d’ici la fin 2023, Le Figaro vous propose de relire la tribune de Michel Houellebecq publiée dans ses colonnes le 5 avril 2021. L’écrivain réagissait au débat annoncé à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi sur la légalisation de l’euthanasie.
Proposition numéro 1: personne n’a envie de mourir. On préfère en général une vie amoindrie à pas de vie du tout ; parce qu’il reste de petites joies. La vie n’est-elle pas de toute façon, par définition presque, un processus d’amoindrissement? Et y a-t-il d’autres joies que de petites joies (cela mériterait d’être creusé)?
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Proposition numéro 2: personne n’a envie de souffrir. J’entends, de souffrir physiquement. La souffrance morale a ses charmes, on peut même en faire un matériau esthétique (et je ne m’en suis pas privé). La souffrance physique n’est rien d’autre qu’un enfer pur, dénué d’intérêt…
FRANCOIS LEFORESTIER 2
le
La loi actuelle est parfaite. Elle accompagne chacun cependant elle n’est pas respectée partout en France. C’est une maladie de la bureaucratie de vouloir changer la loi avant que celle en vigueur soit appliquée ! Je suis d’accord avec M. Houellebecq
m claire b.
le
Je pense qu’il n’a pas accompagné une personne les derniers jours!
MINOS15
le
Pas de bol Goddard lui donne tord.
Laissons chacun choisir le moment voulu